Cas clinique du mois : Luxation des tendons fibulaires de la cheville en escalade 9 décembre 2021
Le cas clinique du mois est une luxation des fibulaires. Lors d’une position dite de “lolotte”, notre patient a décrit une douleur vive de la face externe, avec une sensation de ressaut.
Les tendons fibulaires sont un système actif de stabilisation de la cheville. À la différence des ligaments qui concourent à la stabilité passive.
Situés en arrière de la malléole externe, ces tendons fibulaires luttent contre le varus équin, lors d’un mécanisme d’entorse. Ils “redressent” la cheville, pour la stabiliser. La pathologie essentielle de ces tendons fibulaires est la ténosynovite, suite à une sur-utilisation de ceux-ci et/ou fissure.
Plus rarement, il existe des luxations de ceux-ci. Les tendons fibulaires, sont contenus par un rétinaculum, véritable sangle aponévrotique.
En escalade, sur un mouvement type lolotte, le vecteur force, est à l’origine d’une déchirure du rétinaculum. Le grimpeur décrit alors un “clac”. Il ressent un ressaut latéral, pendant lequel les fibulaires passent de la position en arrière de la malléole, vers l’avant de la malléole.
L’examen clinique retrouve cette luxation des fibulaires.
L’échographie des fibulaires permet de confirmer ce diagnostic. Il est important d’analyser l’ensemble de la sangle aponévrotique que forme le rétinaculum des extenseurs, du tibial postérieur et bien sur des fibulaires.
La prise en charge est très souvent chirurgicale, en urgence relative, sous 7 à 14 jours. Le chirurgien orthopédique vient alors réparer ce rétinaculum afin de “sangler” et les tendons fibulaires dans une position stable rétro malléolaire
.
Cette image montre la rupture du rétinaculum, qui semble “flotter” en vague au dessus du noir correspondant au liquide.
Ici on voit le mouvement des tendons fibulaires vers l’avant, lors des manœuvres dynamiques en échographie.