Échographie du genou et de la jambe
Pathologie ostéo-articulaire du genou et échographie :
Le genou permet la flexion de jambe nécessaire à la marche. Doté d’un seul degré de mobilité, l’articulation fémoro-tibiale est stabilisée par un puissant système tendino-ligamentaire. La pathologie articulaire est essentiellement représentée par l‘athrose fémoro-patellaire et l’arthrose fémoro-tibiale, où l’échographe guide la prise en charge, notamment par les infiltrations de PRP.
Le système musculo-tendineux est aussi très bien analysé en échographie car très superficiel. Le caractère dynamique de l’échographie permettra de mettre en évidence des conflits entres les tendons et les os.
Enfin, à la jambe, l’échographie permet de faire le diagnostic des déchirures musculaires dont notamment le fameux tennis leg.
Gonalgie – Gonarthrose - Arthrose de genou - Arthrose fémoro-tibiale et fémoro-patellaire
Le bilan d’imagerie d’une douleur de genou commence très souvent par le couple radiographie-échographie. En effet, l’échographie permet, de par sa résolution spatiale infra-millimétrique, de caractériser les lésions ligamentaires, tendineuses, mais aussi de faire le point sur les ménisques, du moins les murs méniscaux. En cas de remanient arthrosique, l’échographie permet également de bilanter le pincement de l’interligne articulaire, la perte d’épaisseur cartilagineuse, les ostéophytes, les remaniements osseux et surtout la production excessive de liquide synovial, signe indirect de la souffrance articulaire. L’échographie fait autant le bilan de l’arthrose fémoro-tibiale, entre le fémur et le tibia, que le bilan de l’arthrose fémoro-patellaire, en avant du genou.
L’échographie est aussi un excellent outil pour guider la prise en charge et notamment infiltrer le genou le cas échéant sous écho-guidage. Dans le cadre d’arthrose débutante du genou par exemple, Echo 38 peut vous proposer une infiltration de PRP. Les facteurs de croissance issus de vos plaquettes vont stimuler la régénération du cartilage et diminuer les douleurs.
Épanchement synovial - Kyste poplité
L’épanchement synovial est un signe indirect de souffrance articulaire. Lors d’une agression articulaire, le plus souvent secondaire à une souffrance méniscale et/ou arthrosique, un mécanisme inflammatoire se déclenche, à l’origine d’une production excessive de liquide synovial. Ce liquide synovial permet, physiologiquement, de « lubrifier » l’articulation mais aussi d’amortir les impacts lors de la marche.
En cas d’épanchement synovial, l’échographie permettra de l’identifier et de le localiser au sein des différents récessus synoviaux. Mais ce liquide synovial peut également s’immiscer entre les muscles poplités pour former un kyste poplité. En effet, lorsque la pression synoviale est trop forte, que tous les récessus synoviaux sont déjà distendus, le liquide peut « s’extérioriser » entre deux plans musculaires et former une boule douloureuse à la face postérieure du genou.
Le temps échographique permet donc d’identifier la localisation de cet épanchement mais également de proposer une ponction évacuatrice éventuellement associée à une infiltration de PRP ou de corticoïde selon la pathologie sous-jacente.
Lésion méniscale – Fissure du mur méniscal - Kyste méniscal
Les ménisques du genou sont des fibro-cartilages, servant de couches amortissantes. Situés au dessus des plateaux tibiaux, ceux-ci jouent un rôle capital dans le bon fonctionnement de l’articulation. Situés à l’intérieur de l’articulation, seule la partie externe est visible en échographie. On parle de mur méniscal, car en effet c’est une zone verticale.
Lors de flexions-extensions répétitives ou en cas de traumatisme violent, il peut se créer une fissure d’un ménisque. Si cette fissure s’étend jusqu’au mur méniscal, cette brèche peut être visualisée en échographie. Lorsque cette lésion est isolée au mur méniscal, il semble que l’infiltration écho-guidée de PRP soit une prise en charge adaptée.
Le processus dégénératif peut également être à l’origine d’une formation kystique. Une boule est alors palpable sur le mur méniscal. Lorsque la gêne fonctionnelle est importante l’échographie est un très bon outil pour guider une ponction évacuatrice.
Entorse ligamentaire - Entorse LLI - LLE - LCA - LCP
Le genou est stabilisé activement par un système musculo-tendineux et passivement par plusieurs ligaments. On peut en différencier deux types : les ligaments latéraux externes et internes et le pivot central composé du ligament croisé antérieur et du ligament croisé postérieur. Les ligaments latéraux, très superficiels, sont très bien analysés en échographie. Des signes indirects subtils permettent de voir en échographie des lésions du LCA ou LCP.
En cas d’entorse du genou, l’échographie permet d’étudier les ligaments collatéraux, ainsi que les enthèses, leurs attaches osseuses. Le stade lésionnel détermine la durée nécessaire de l’interruption sportive. Echo 38 vous propose donc une rééducation adaptée à votre entorse.
Syndrome de l’essuie glace - Syndrome de la bandelette ilio-tibiale - Tendino bursite du fascia lata - TFL
Le système musculo-tendineux s’insérant autour du genou peut entrer en conflit avec les différents reliefs osseux. Que ce soit le fascia lata en externe ou les tendons de la patte d’oie en interne, ceux-ci peuvent en effet s’enflammer, à l’origine d’une processus dégénératif tendineux éventuellement associée à une bursite.
La douleur lors du passage de la flexion à l’extension correspond au frottement de la structure tendineuse contre le condyle latéral du fémur. L’échographie permet de bilanter cette tendino-bursite qui est une souffrance à la fois tendineuse et de la bourse de glissement.
La prise en charge sera en première intention une rééducation par kinésithérapie avec relâchement du fascia lata et du tenseur du fascia lata. En cas d’échec une infiltration écho-guidée de corticoïdes ou de PRP peut être nécessaire.
Tendinite patellaire - Tendinopathie rotulienne - Tendinose péri-patellaire - Jumper's Knee
La patella, ou la rotule, est centrée entre le tendon quadricipital et le tendon rotulien. Cet os est un moyen de transmission des forces d’extension de la cuisse vers la jambe.
Chez les sportifs qui répètent les extensions explosives (basket, volley, handball) ou des flexions excentriques, le tendon rotulien subit d’importantes forces de traction. Dès lors que les forces en jeu dépassent les capacités élastiques du tendon, se créent des micro-fissures conduisant à la dégénérescence du tendon. Le plus souvent cette tendinose se localise à la pointe de la patella, plus communément appelé tendinite du sauteur ou Jumper’s Knee.
La douleur se situe à la pointe de la rotule. Elle commence dès le début de l’activité physique et augmente progressivement jusqu’à persister dans la vie quotidienne.
L’échographie va montrer un tendon remanié, avec perte de son aspect fibrillaire. Un épaississement du tendon ainsi qu’une irrégularité osseuse peuvent être observés. Une fissure également, en fonction du stade lésionnel. Enfin, l’échographie objective l’activité de la tendinopathie grâce au doppler énergie.
La prise en charge passe par la mise au repos et la rééducation par étirements excentriques.
En cas d’échec, Echo 38 peut vous proposer une ténotomie à l’aiguille associée à une infiltration de concentré plaquettaires, PRP.
Hygroma du genou - Bursité pré-patellaire
L’hygroma est une dilatation pathologique d’une bourse de glissement. Au niveau du genou, afin de permettre une coulisse harmonieuse et non douloureuse de la peau sur la rotule, lors des mouvements de flexion-extension, il existe une bourse de glissement.
Habituellement cette bourse est virtuelle, non palpable, non visible. En cas de traumatisme, cette bourse produit une réaction inflammatoire et liquidienne qui va distendre la bourse. Apparaît alors une tuméfaction parfois importante de la face antérieure du genou.
Si l’examen clinique est, comme très souvent, suffisant pour poser le diagnostic, l’examen échographique permettra d’en rechercher les diagnostics différentiels mais surtout les signes de gravité (corps étranger, surinfection) et de proposer une prise en charge.
La mise au repos et les cataplasmes d’alcool glycérinés suffisent dans la majorité des cas. Quelques rares hygromas persistants nécessitent une ponction évacuatrice et une infiltration cortisonée.
Instabilité rotulienne - Dysplasie fémoro-patellaire
L’instabilité rotulienne se manifeste par la luxation récidivante de la rotule, la patella, vers l’extérieur du genou. Cette pathologie est incommodante dans les activités quotidiennes mais est surtout à risque de développer de l’arthrose chez le sujet jeune.
L’échographie a toute sa place pour réaliser le bilan lésionnel, mais aussi faire le point sur la dysplasie fémoro-patellaire sous-jacente. L’échographie sera souvent complétée d’une imagerie radiographique.
La prise en charge passe par une rééducation avec renforcement du vaste interne notamment éventuellement accompagnée d’un geste chirurgical.
En cas d’arthrose-fémoro patellaire débutante une infiltration écho-guidée de PRP peut être proposée.
Tennis leg - Déchirure du gastrocnémien médial - Déchirure du mollet
La déchirure myo-aponévrotique du mollet est au 2e rang après celle des lésions du quadriceps. Appelé tennis leg, cette lésion survient en effet typiquement lors du démarrage de la course en avant, la montée à la volée au tennis.
Cela correspond à une lésion entre les fibres musculaires des gastrocnémiens, le plus souvent le médial, et les fibres aponévrotiques. En effet l’aponévrose sous-jacente fait interface entres les gastrocnémiens, muscles bi-articulaires et le soléaire, muscle mono-articulaire.
Lorsque le joueur de tennis monte à la volée, il va réaliser une contraction violente de son soléaire pour pousser sur son pied et se propulser en avant. Dans le même temps, les gastrocnémiens se contractent également. Cependant ceux-ci s’insérant au dessus du genou, lors de la mise en extension du genou, il existe des forces divergentes, à l’interface aponévrotique. Alors que les muscles soléaires et gastrocnémiens se contractent en se raccourcissant, l’extension du genou lors de la propulsion en avant va alors venir étirer les gastrocnémiens. La zone de jonction entre ces forces opposées va être soumise à un stress tissulaire très important. Il peut alors se créer une élongation voir déchirure de la jonction myo-aponévrotique et, selon le stade, l’apparition d’un saignement et d’un hématome.
L’échographie permet donc d’identifier le stade lésionnel, proposer un temps de repos avant le retour au sport, voire une ponction évacuatrice si nécessaire. Les infiltrations de PRP sont à réserver aux déchirures récidivantes.