Échographie du pied
Pathologie métatarsalgies du pied et echographie
Le pied est formé de plusieurs articulations concourant à l’appui plantaire. Le pied doit être à la fois rigide pour assurer la stabilité en position de repos debout. Mais il doit aussi être souple lors de la marche ou la course à pied, pour assurer le dynamisme. Echo 38 apporte son expertise pour la prise en charge des métatarsalgies en étudiant notamment sous échographie l’aponévrose plantaire, les plaques plantaires, mais aussi le névrome de Morton et l’ensemble des autres causes et conséquences de ces douleurs du pied.
Aponévrosite plantaire - Fasciite plantaire – Épine calcanéenne - Rupture de l’aponévrose
L’aponévrose plantaire est une corde fibreuse, tendue du talon jusqu’à la tête des métatarsiens. Celle-ci est un élément fondamental dans le maintien de l’arche du pied. Au-delà de sa localisation à la face plantaire du pied, l’aponévrose plantaire est décrite par les anatomistes comme un élément intrinsèque du système suro-achiléo-calcanéo-plantaire. Cela signifie qu’il existe un continuum allant du mollet jusqu’à la plante du pied. L’ensemble de ces éléments, myo-tendineux, permettent la marche. Cette notion de continuum est essentielle dans la prise en charge diagnostique, puisque l’échographie de l’aponévrose plantaire commencera en premier par l’analyse des muscles du mollet, le triceps sural mais aussi dans la prise en charge thérapeutique, puisque la kinésithérapie aura pour but de « relâcher » les tensions du mollet pour soulager celles de l’aponévrose.
L’aponévrosite aussi appelée fasciite plantaire est donc une souffrance de l’insertion calcanéenne de l’aponévrose. C’est un motif fréquent de talalgie, douleur du talon. Lorsque le pied s’affaisse, ou lorsque le système surro-achiléo-calcanéo-plantaire est sous tension, l’insertion des fibres collagènes souffre. À force de « tirer » sur ces fibres, il se forme un processus dégénératif, avec un remodelage de la structure des fibres, un épaississement de l’enthèse, et une perte de leur propriété élastique. Il peut alors se former la fameuse « épine calcanéenne » qui n’est en rien la cause de la douleur, mais bien une conséquence, visible, du processus dégénératif.
L’échographie permettra donc de faire le bilan de cette aponévropathie plantaire, en chercher la cause, mais aussi guider la prise en charge. D’abord via une rééducation par kinésithérapie avec renforcement des muscles intrinsèques du pied, pour redonner l’arche du pied, puis par un relâchement des tensions du mollet par des exercices d’excentriques. En deuxième intention, en cas d’échec fonctionnel, le cabinet médical de Meylan Echo 38 peut proposer l’indication d’une ténonotomie per cutanée à l’aiguille associée à une infiltration de PRP.
Dans un autre cadre, notamment lors d’un traumatisme sportif violent ou lors d’une chute, il peut exister une rupture de l’aponévrose plantaire. Le patient décrit un claquement audible de la plante du pied, suivi d’une douleur et d’une impotence fonctionnelle. L’échographie permettra de confirmer la rupture des fibres, sa localisation et de guider au mieux la prise en charge, notamment par une décharge.
Métatarsalgie - Douleur de l’avant-pied - Syndrome de Morton - Névrome de Morton
Les douleurs de l’avant-pied sont regroupées sous le terme de métatarsalgie. Les origines sont diverses. Le diagnostic le plus connu, mais non le plus fréquent, est le syndrome de Morton ou névrome de Morton. La maladie de Morton est un syndrome canalaire où le nerf digital plantaire est comprimé entre deux métatarsiens. La douleur est alors de type neuropathique avec des irradiations, des décharges électriques, des paresthésies, des engourdissements.
L’échographie permet d’étudier les espaces inter-métatarsiens et de localiser une souffrance du nerf à type de névrome, épaississement pathologique de celui-ci. Le plus gros avantage de l’échographie sur les autres modalités d’imagerie est de réaliser la manœuvre de Mulder échographique : on comprime le nerf avec la sonde d’échographie, pour corréler la présence d’une image de type névrome à la douleur connue par le patient.
L’échographie permet également de soulager ces douleurs en proposant une infiltration écho-guidée cortisonée.
Métatarsalgie - Hallux valgus - Souffrance plaque plantaire - Bursite sous capito-métatarsienne - Orteils en griffe
En cas de déformation de l’avant-pied, les douleurs sont la plupart du temps d’origine multi-factorielle. À l’état physiologique, le poids du corps se réparti à 50 % sur le gros orteil, l’hallux et les autres 50 % sont pris en charge par les 2e, 3e, 4e et 5e orteils.
Dans le cadre d’un hallux valgus par exemple, la déviation de l’axe du gros orteil modifie l’appui plantaire. Les 2e et 3e rayons supportent alors un poids plus important. Il se crée une dégénérescence accélérée de ces rayons, à commencer par une bursite sous capito-métatarsienne, qui correspond à un épanchement de la bourse de glissement sous la tête des métatarsiens. Apparaît ensuite une vieillissement des plaques plantaires allant jusqu’à leur fissure puis rupture. Ces plaques plantaires sont des fibro-cartilages qui jouent le rôle de coussinets pour protéger le cartilage de la tête de chaque métatarsien. Dès lors que ces plaques se rompent, peut apparaître un orteil en griffe qui correspond à la rétraction des orteils.
L’ensemble de ces modifications structurales est bien sûr étudié cliniquement. L’échographie ostéo-articulaire permet néanmoins de guider le thérapeute, dans son diagnostic mais aussi dans le choix de sa prise en charge thérapeutique. Le cabinet meylanais Echo 38 est spécialisé dans l’analyse des ces pathologies de l’avant-pied.
Talalgie - Douleur du talon
Les douleurs du talon sont d’origines diverses : traumatiques, dégénératives, inflammatoires, neurologiques ou artérielles. La douleur apparaît soit à la marche soit au repos, rendant impossibles les déplacements.
On ressent la douleur soit à l’arrière du talon, soit sous le talon, soit autour.
Le continuum suro-achiléo-calcanéo-plantaire, nous permet de comprendre que la douleur peut venir de ces différentes structures : le tendon d’Achille et ses prolongements vers l’aponévrose plantaire, l’os calcanéum, la graisse sous cutanée, mais aussi les nerfs et artères qui passent au pourtour :
- L’aponévrosite plantaire est une cause fréquente de talalgie.
- La tendinopathie achiléenne est la deuxième cause de talalgie.
- Les traumatismes du talon sont aussi fréquents. Ce peut être des fractures de l’os du talon, la calcanéum, à la réception d’un saut en gym ou d’une chute en parapente. Le calcanéum peut être le siège d’une fracture de fatigue, qui fait suite à un stress tissulaire important.
- Chez les enfants en cours de croissance, le talon peut souffrir de la maladie de Sever : le cartilage de croissance est le siège des micro-traumatismes répétés lors de la course à pied. Le repos sportif suffit la plupart du temps.
- Les pathologies inflammatoires peuvent être causes de talalgie comme les spondylarthrites ankylosantes, la polyarthrite rhumatoïde ou le rhumatisme psoriasique.
- L’artérite oblitérante des membre inférieurs, AOMI qui est une diminution de la vascularisation suite à des dépôts de plaque de graisses, athéromes, peut être la cause d’une talalgie à type de brûlure.
- Les compressions nerveuses sont une cause moins fréquente mais très douloureuse de talalgie telle que la neuropathie de Baxter